Pourquoi préparer un concours administratif ?

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Creative Commons Alexander Roumega

Certaines personnes ignorent tout de la sphère publique au point de considérer avec condescendance le choix d’entrer dans la fonction publique. Cette méconnaissance s’accompagne d’un étonnement lorsque l’on découvre qu’il faut, pour rejoindre la fonction publique, passer un concours. Et l’étonnement se mue parfois en frustration quand on prend conscience que ces épreuves sont difficiles. Non ! Entrer dans la fonction publique n’est en rien facile ! La sélection aux concours administratifs est donc telle qu’il est nécessaire d’avoir préparé un minimum les épreuves.C’est ce que montre la statistique.

Le rapport entre le nombre de postes offerts et le nombre d’inscrits est de l’ordre de 4 % à 10 % en général. Le rapport entre le nombre de postes offerts et le nombre de présents à la première épreuve est de l’ordre de 15 pour 100.

Pour des statistiques plus récentes que celles qui vont suivre, vous pouvez consulter le site de la fonction publique.

Par exemple, à la session 2010 au centre de gestion du Nord, les statistiques du concours attaché territorial montrent 1 978 inscrits au concours externe pour 1 287 présents le jour du concours et 181 admis finalement. Soit respectivement des ratios de 9,1 % et 14 %.

Autre exemple: pour le territoire Rhône-Alpes et Auvergne, en 2011, on comptait 139 postes en externe pour 1 323 présents et 2 144 inscrits. Soit un ration de 10,5 % et 6,4 % (statistiques 2011).

Nous avons pris l’exemple du concours d’attaché territorial externe: la remarque est évidemment valable pour tous les autres concours et tous les autres millésimes quelle que soit la filière et le type de concours, externe ou interne. Pire, peut-on dire, dans les concours internes, le taux “d’évaporation” c’est à dire d’inscrits qui ne se déplacent pas est plus faible, les candidats étant plus motivés / centrés sur un type de concours particulier.

En conséquence, le taux de sélection est encore plus faible. Si l’on reprend nos deux exemples précédents, on voit en effet qu’en 2010, dans le centre de gestion du Nord, le rapport admis / postes offerts au concours interne d’attaché territorial est de 10,5 % (contre 14 % au concours externe).

De même pour la région Rhône-Alpes et Auvergne, le rapport admis / postes offerts pour le concours interne est de 4,4 % (même nombre de candidats inscrits en interne et externe, mais 200 présents en plus pour le concours interne).

Pour d’autres statistiques (2009): AT Statistiques 2009

Quel enseignement tirer de ces statistiques ?

S’il existe des exceptions, la règle est qu’il est nécessaire de bien connaître les épreuves. Certes, nos formatrices et formateurs voient parfois des candidates et des candidats qui ont un “don” notamment pour les épreuves de synthèse / rapport. Sans effort apparent, ils réussissent le concours alors qu’il n’ont quasiment jamais rédigé et composé selon les critères du concours. Mais ces cas sont rares.

Il n’y a pas de miracle en effet. La plupart d’entre nous ont besoin d’être confrontés au moins une fois aux épreuves afin de connaître nos difficultés et points faibles: maîtriser le temps, trouver les idées, les bons documents à lire, établir un plan, etc.

S’il est conseillé le cas échéant de vous inscrire à un concours qui ne vous intéresse pas du tout, afin de vous rendre compte de l’ambiance, ce n’est pas cela qui peut aguerrir. Il est préférable d’avoir déjà travaillé sur le type d’épreuves proposées. À ce niveau de sélection, on ne peut réussir en comptant sur le seul hasard.

Dans la rubrique “adresses”, vous trouverez les liens vers différentes institutions juridiques ou administratives ainsi que des liens vers différents interlocuteurs administratifs pour les renseignements / inscriptions aux concours.

Dans la rubrique “conseils”, vous trouverez un aperçu des méthodes que nous dispensons et faisons mettre en application dans le cadre de nos formations.

Dans la rubrique “ressources”, vous trouverez quelques pistes bibliographiques.

Sur ce dernier point, disons quelques mots. Nous connaissons assez bien les arcanes du monde éditorial, pour avoir publié auprès de deux éditeurs reconnus. Par “éditeur reconnu”, il faut entendre des maisons d’édition, parfois anciennes, en tout cas respectées en raison d’un minimum de sérieux dans le choix des auteurs et le suivi de l’ouvrage (relecture et mise en page).

Nous ne pouvons que mettre en garde les candidats aux concours de la fonction publique, face à des maisons d’édition moins regardantes sur la qualité des auteurs et la relecture des ouvrages. En 2012-2013, nous avons observé avec étonnement un auteur publier la même année pas moins de quinze ouvrages consacrés à différents concours administratifs. Il est logique de s’interroger sur la qualité d’un tel auteur en série. Et sur celle de sa maison d’édition.