La conjonction
Pour les différencier, on se souviendra que les conjonctions de coordination relient des mots ou des propositions de même nature (exemples : deux propositions indépendantes ou deux propositions subordonnées ou deux compléments d’objet direct), alors que les conjonctions de subordination ne relient que des propositions, à savoir une proposition subordonnée à une proposition principale.
La conjonction de coordination
Il s’agit d’abord des conjonctions suivantes : car, donc, et, mais, ni, ou, or. On peut d’ailleurs retenir ces conjonctions à l’aide de la phrase « mais où est donc Ornicar ? » (mais, ou, et, donc, or, ni, car).
La banque est fermée, donc je ne peux pas retirer d’argent au guichet.
Parfois, la conjonction de coordination peut être un adverbe : « cependant », « c’est pourquoi », « en effet », « néanmoins », « pourtant », etc. Il faut pour que l’adverbe soit analysé comme une conjonction de coordination, que le mot en question relie deux propositions dans une même phrase.
Vous êtes sorti sans autorisation, c’est pourquoi vous êtes puni.
Vous êtes sorti sans autorisation. C’est pourquoi vous êtes puni.
Dans le premier exemple, l’expression « c’est pourquoi » unit deux propositions indépendantes, elle est donc une conjonction de coordination. Dans le second exemple, l’expression « c’est pourquoi » est une locution adverbiale : elle ne relie pas les deux propositions, puisque chaque proposition est une phrase distincte.
La conjonction de subordination
Il s’agit des mots introduisant des propositions subordonnées. On peut citer pêle-mêle : afin que, alors que, bien que, lorsque, parce que, que, etc. Certaines conjonctions de subordinations peuvent avoir plusieurs sens.
La conjonction de subordination « comme ».
« Comme » peut être conjonction de subordination (de cause, de temps ou de comparaison) ou adverbe.
Comme la voiture est en panne, nous irons à pied.
Comme le train partait, un voyageur traversa la voie.
Comme le font les athlètes, nous irons nous aussi nous entraîner.
Comme il est mignon !
Comme elle, je préfère les cheveux longs.
Dans le premier exemple, « comme » est une conjonction de subordination de cause, dans le deuxième exemple, une conjonction de subordination de temps et dans le troisième, une conjonction de subordination de comparaison. Dans le quatrième exemple, « comme » est un adverbe et a le sens de « combien ». Dans le cinquième exemple, « comme » est un adverbe de manière / comparaison.
La conjonction de subordination « si ».
De même, « si » peut être conjonction de subordination (de condition) ou adverbe de quantité.
Exemples
Si la connexion fonctionne, nous pourrons accéder au site Internet.
Il faut se méfier, il est si agressif.
Explications Dans le premier exemple, « si » est conjonction de subordination de condition, alors que dans le second, « si » est adverbe de quantité.