Les annales du concours d’inspecteur des finances publiques (IFiP) 2011 comprennent une épreuve de langue (au choix: allemand, anglais, espagnol, italien). Elle consiste en une version (coefficient 1, durée 1 h 30).
Annales IFiP Anglais 2011, Texte source
The WTO and China
When China joined the World Trade Organisation (WTO) in late 2001, its share of world exports stood at 4.3%. By last year that share had soared to 10.6%, and the country had become the world’s biggest exporter. In addition to awe and envy, its rise has spawned a rapidly growing list of trade quarrels. China was a party to only two of the 93 trade disputes that were taken to the WTO between its accession and the end of 2005. But in the five years to the end of 2010, it was involved in 26 of the 84 cases filed at the forum.
On July 5th the WTO’s dispute-settlement body found against China on three linked complaints. The cases were brought by America, the European Union and Mexico in 2009 and took issue with China’s policy of restricting the exports of certain industrial raw materials, including bauxite, magnesium, zinc and silica, of which it is a leading producer.
The plaintiffs argued that China’s policies gave domestic firms that use these commodities an unfair competitive advantage, while also restricting world supply of these inputs and causing their prices to soar.
China says its restrictions were motivated by its desire to conserve the world’s limited supply of these materials and to protect the environment from the pollution caused by their extraction. The problem with this line of argument, as the WTO panel noted, was that although China restricted the export of these commodities, it had done nothing to reduce their actual production. China’s policies were in clear violation of its WTO commitments, it found. China expressed “regret” at the WTO’s ruling and has up to 60 days to lodge an appeal. Jeffrey Schott of the Peterson Institute for International Economics, a think-tank in Washington, DC, expects “several more big cases against China soon”. But the significance of this judgment goes beyond China.
The Economist, July 7th 2011
Annales IFiP Anglais 2011, Proposition de traduction
L’OMC et la Chine
Au moment de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) fin 2001, la Chine représentait 4,3 % des exportations mondiales.
L’année dernière, ce taux a atteint 10,6 % : en 10 ans, la Chine est ainsi devenue le premier pays exportateur au monde. Cette percée n’a pas seulement suscité la crainte et l’envie ; elle a aussi provoqué un nombre croissant de conflits commerciaux.
Si entre son adhésion et fin 2005, la Chine n’était impliquée que dans deux des 93 différends commerciaux portés devant l’OMC, de 2005 à fin 2010, elle est alors impliquée dans 26 des 84 dossiers déposés auprès du forum. Le 5 juillet, l’organe de règlement des différends de l’OMC a condamné la Chine dans trois affaires.
Les plaintes avaient été engagées en 2009 par l’Amérique, l’Union européenne et le Mexique. Ceux-ci contestaient la décision de la Chine de restreindre les exportations de certaines matières premières industrielles, notamment la bauxite, le magnésium, le zinc et la silice, dont il est l’un des principaux producteurs.
Les plaignants ont fait valoir que ces restrictions donnaient en effet un avantage concurrentiel déloyal aux entreprises chinoises qui utilisent elles-mêmes ces produits. De plus, ces restrictions à l’export ont pour effet de restreindre l’offre de ces produits au niveau mondial et partant d’entraîner fortement leurs prix à la hausse.
De son côté, la Chine affirme que ses restrictions ont été motivées par son souhait de limiter l’offre de ces matériaux au niveau mondial et de protéger ainsi l’environnement menacé par la pollution due à l’extraction des minerais.
Cette défense contient une faille selon le groupe spécial de l’OMC. En effet, la Chine n’a pris aucune mesure pour réduire l’extraction de ces produits alors même qu’elle a décidé d’en restreindre l’exportation. Pour les membres de l’organe de règlement des différends, cette restriction discriminatoire constitue une violation flagrante des engagements de la Chine envers l’OMC.
La Chine a exprimé ses « regrets » après la décision rendue par l’OMC. Elle a maintenant 60 jours pour interjeter appel. Jeffrey Schott du Peterson Institute for International Economics, un groupe de réflexion de Washington DC, s’attend bientôt à « plusieurs autres affaires autrement importantes mettant en cause la Chine ». Mais la portée de ce jugement dépasse le cas particulier de la Chine.
The Economist, 7 juillet 2011
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