
Les annales du concours d’inspecteur des finances publiques (IFiP) 2014 comprennent une épreuve de langue (au choix: allemand, anglais, espagnol, italien). Elle consiste en une version (coefficient 1, durée 1 h 30).
Annales IFiP Anglais 2014, Texte source
Chinese economy’s growth is on target but policy tweaks are likely
The world’s second biggest economy has slowed down this year leaving the Chinese government with plenty to ponder.
It’s make your mind up time for the Chinese government. The world’s second biggest economy slowed in the first three months of 2014 and will slow further in the second quarter.
The moderation in the pace of expansion was anticipated and engineered by Beijing as part of liberalization programme but the question now is whether policymakers will hold their nerves.
On the face of it, there is little to worry about. The economy grew at an annualized rate of 7,4 % in the first quarter, which as usual was almost smack in line with official forecasts. Most analysts think the real growth is lower and use proxies such as electricity use or imports of industrial metals from Australia to judge what is really happening. But even the official numbers point to a market slowdown.
Growth in the first quarter was 1,4 % (5,7 % annualized) down from 1,7 % (7 % annualized) in the final three months of 2013. Industrial protection was soft, investment was weak, money and credit growth is slowing and the housing market appears to have gone from boom to bust.
The issue for Beijing is whether consumption will continue to hold up in the face of a troubled property market and interest rates that are uncomfortably high for a country where personal debt is 200 % of GDP.
It is helpful for China that the US seems to be recovering quickly from its weather-induced winter slowdown and that the Eurozone is gradually pulling out of recession. But it doesn’t entirely dispel concerns about a hard landing.
Policymakers in China have made it clear they intend to stick to the reform plan. They believe there were nasty side effects from the colossal stimulus package during the winter of 2008-2009, including inflation, a property bubble and much wasted investment.
But expect a few tweaks or a bit of fine tuning to help the economy along. China’s economic policy is governed by the old maxim: make haste slowly. A mini-package of measures involving targeted public investment and tax breaks for small and medium-sized companies is already in the pipeline. Expect that to be supplemented by action by the People’s Bank of China to cut the cost of borrowing.
The Guardian, 16 april 2014
Annales IFiP Anglais 2014, Proposition de traduction
L’objectif de croissance est pratiquement atteint en Chine mais il faut probablement s’attendre certains ajustements politiques
Cette année, la deuxième plus grande puissance économique du monde a connu un ralentissement de sa croissance, ce qui ne manque pas de faire réfléchir le gouvernement chinois.
Et il est plus que temps de se décider pour le gouvernement chinois. En effet, au cours des trois premiers mois de 2014, la deuxième économie mondiale a connu un ralentissement, qui ne fera que s’accentuer au deuxième trimestre. Pékin a certes anticipé et modélisé cette modération du rythme d’expansion dans le cadre de son programme de libéralisation. Mais les hommes au pouvoir garderont-ils leur sang-froid ?
À première vue, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. L’économie a progressé à un taux annualisé de 7,4 % au premier trimestre, ce qui, comme d’habitude, a été presque conforme aux prévisions officielles. Mais la plupart des analystes utilisent des approximations telles que la consommation d’électricité ou les importations de métaux industriels en provenance d’Australie pour donner une estimation plus proche de la vérité. Et leur conclusion est différente : ils pensent que la croissance réelle est plus faible. D’ailleurs, même les chiffres officiels indiquent un ralentissement du marché.
Ainsi la croissance au premier trimestre a été de 1,4 % (5,7 % en rythme annualisé), contre 1,7 % (7 % en rythme annualisé) au cours des trois derniers mois de 2013. La protection de l’industrie a été molle, l’investissement faible, la croissance de la monnaie et du crédit en baisse. De plus, le marché du logement chute après avoir connu un pic.
Confrontée à un marché immobilier en difficulté et à des taux d’intérêt trop élevés – la dette personnelle représente déjà 200 % du PIB –l’économie chinoise doit relever le défi de maintenir le niveau de la consommation.
Pour cela, il est primordial que les États-Unis se remettent rapidement de leur ralentissement hivernal causé par des conditions météorologiques néfastes et que la zone Euro sorte progressivement de la récession.
Une telle issue favorable ne dissipe pas pour autant les inquiétudes quant au scénario d’un atterrissage brutal. Les dirigeants chinois ont clairement indiqué qu’ils avaient l’intention de s’en tenir à leur réforme. Ils estiment que le plan de relance colossal de l’hiver 2008-2009 a eu des effets secondaires délétères à commencer par l’inflation, le gonflement d’une bulle immobilière et un gaspillage d’investissements.
Aussi le soutien à l’économie passe-t-il par des ajustements et un réglage plus fin des paramètres. Aujourd’hui, la politique économique de la Chine semble donc dominée par la vieille maxime « hâtez-vous lentement ». Un mini-paquet de mesures est en préparation : il concernera des investissements publics ciblés et des allégements fiscaux pour les petites et moyennes entreprises. Puis, il faut s’attendre à ce que la Banque populaire de Chine réduise le coût des emprunts afin de compléter ces premières mesures.
The Guardian, 16 avril 2014
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