
Les annales du concours d’inspecteur des finances publiques (IFiP) 2012 comprennent une épreuve de langue (au choix: allemand, anglais, espagnol, italien). Elle consiste en une version (coefficient 1, durée 1 h 30).
Annales IFiP Anglais 2012, Texte source
Could crude, whisky and wind make Scotland richer than England ?
« It’s Scotland’s oil » is one of the most highly charged slogans in Scottish politics. First used by the Scottish National Party in 1974, the notion that Scotland « owns » up to 90% of the North Sea’s reserves remains one of the strongest sources of grievance for nationalists.
And in the next two years, as Alex Salmond leads the country into a referendum on independence, it is likely to become one of the central arguments for nationalists: they believe it will help decide the fate of the UK. […]
Salmond claims that, combined with Scotland’s significant offshore wind and marine energy resources, and other industries such as whisky, this would make Scotland the OECD’s sixth wealthiest nation, leaving the rest of the UK trailing in 15th place.
But Salmond will have to answer anxieties about whether Scotland can offer the industry the same international muscle and relatively stable tax and regulatory regime the UK provides. Experts believe the oil companies and the engineering firms that rely heavily on North Sea contracts will be weighing up the potential negatives of independence. They would have to juggle two regulatory and tax regimes: the UK has expert health and safety and environmental agencies, largely controlled from Whitehall. Scotland would have to build its own from scratch.
Would an independent Scotland, notionally one of the smallest of the EU member states, be able to match the UK’s political influence and power in Brussels or on a global stage?
There also remains the problem of the long-term oil exploration and drilling licences the UK government has issued to oil firms: many last for 30 years. How would those be transferred?
Think too of how Scotland might defend North Sea rigs: would an Edinburgh government be able to afford to maintain a navy capable of tackling a terrorist incident?
But the oil industry may also decide that Scottish governments would be more amenable on taxation: North Sea oil wealth is of far greater significance to the Scottish economy than it is to the UK’s.
March 25, 2012, The Observer
Annales IFiP Anglais 2012, Proposition de traduction
L’Écosse sera-t-elle un jour plus riche que l’Angleterre grâce au pétrole, au whisky et au vent ?
Dans la vie politique écossaise, il n’y a guère plus polémique que le slogan « C’est notre pétrole ». C’est le Parti national écossais qui a lancé ce leitmotiv pour la première fois en 1974. Et depuis, la revendication selon laquelle l’Écosse « possède » jusqu’à 90 % des réserves de la mer du Nord constitue l’un des plus forts points d’achoppement pour les nationalistes.
Or ces derniers pourraient en faire l’un des arguments clés dans les deux prochaines années, dans la perspective du référendum sur l’indépendance du pays organisé par Alex Salmond. Les nationalistes écossais pensent même que l’issue du référendum aura une influence sur celui à venir au Royaume-Uni. […] D’après Alex Salmond, les importantes ressources d’énergie éolienne et marine au large de l’Écosse ajoutées à d’autres industries telles que le whisky, feront de l’Écosse le sixième pays le plus riche de l’OCDE, déclassant le Royaume-Uni à la 15e place.
Mais Alex Salmond devra d’abord répondre à certaines inquiétudes. La première consiste à se demander si l’Écosse peut offrir à l’industrie pétrolière les mêmes atouts que le Royaume-Uni : une dimension internationale, un régime fiscal et réglementaire relativement stable.
Ensuite, les experts estiment que les compagnies pétrolières et les sociétés d’ingénierie qui dépendent fortement des contrats de la mer du Nord pourraient rechigner devant les inconvénients potentiels de l’indépendance. En effet, ils devraient dans ce cas jongler entre deux régimes réglementaires et fiscaux. Et si le Royaume-Uni dispose d’agences locales spécialisées en matière de santé, de sécurité et d’environnement, mais contrôlées depuis Whitehall, l’Écosse quant à elle devrait construire son réseau à partir de rien.
Que dire d’une Écosse indépendante, qui serait alors l’un des plus petits États membres de l’UE ? Serait-elle en mesure d’égaler l’influence politique et le pouvoir du Royaume-Uni à Bruxelles ou sur la scène mondiale ?
Reste également le problème des licences d’exploration et de forage pétroliers à long terme que le gouvernement britannique a délivrées aux sociétés pétrolières : beaucoup ont une durée de 30 ans. Comment ceux-ci seront-ils transférés ?
Il faut aussi songer aux capacités de défense de l’Écosse pour sécuriser les plates-formes de la mer du Nord. Le gouvernement d’Édimbourg aura-t-il les moyens de mettre sur pied et entretenir une marine capable de lutter contre un groupe terroriste ?
D’un autre côté, les grands groupes de l’industrie pétrolière pourraient trouver un avantage si les gouvernements écossais se révèlent plus accommodants en matière de fiscalité. Ainsi, la manne pétrolière de la mer du Nord est d’une importance bien plus grande pour l’économie écossaise que pour celle du Royaume-Uni.
The Observer, 25 mars 2012
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