Le pluriel des noms de mois
Les noms des jours et les mois prennent la marque du pluriel, sauf dans l’expression « les jours de », « les mois de ». Les mots « matin » et « soir » ne s’accordent pas au pluriel lorsqu’ils sont apposés à un nom de jour au pluriel.
Il convient de noter cependant qu’il existe une tolérance pour ne pas accorder les mois, la pratique étant peu répandue chez les grands auteurs.
La piscine est ouverte tous les mercredis.
Les janviers sont marqués par un temps morose.
Les mois de janvier sont marqués par un temps morose.
La piscine est ouverte tous les mercredis soir.
Lundi, mardi etc. sont des noms communs soumis aux mêmes règles d’accord que les autres noms communs. On écrit : tous les lundis et tous les dimanches. Lorsque ce même jour est suivi par une description de temps, la semaine par exemple, il faut compter le nombre de ces jours dans cet intervalle de temps. Dans une semaine, il n’y a qu’un seul lundi et on écrit donc : les lundi de chaque semaine.
Le pluriel des noms après les prépositions « de », « en » et « sans »
Après la préposition « de » et « en », le nom commun se met toujours au singulier s’il s’agit d’un nom indénombrable. Le choix entre singulier et pluriel est offert dans le cas contraire et se détermine selon le contexte.
J’ai reçu un carton d’invitation (il s’agit d’une invitation, donc singulier à invitation).
Une caisse de champagne (il s’agit d’une ellipse : une caisse de bouteilles de champagne ; il y a donc plusieurs bouteilles, mais champagne est indénombrable, donc singulier).
Un tas de poussière ou un tas de poussières (le nom de poussière peut être pris au singulier ou pluriel).
Un recueil de pensées (il y a plusieurs pensées dans le recueil, donc pluriel).
Un carton en papier glacé (la qualité de papier glacé est indénombrable).
Une enfant en pleurs (il y a plusieurs larmes).
Après la préposition « sans », le nom commun se met au singulier s’il s’agit d’un nom abstrait, d’un nom indénombrable ou d’une solution unique. Après la préposition « sans », le nom commun se met au pluriel s’il s’agit d’un nom concret dénombrable ou d’un nom qui nécessite logiquement le pluriel.
Ils ont accompli leur besogne sans remord (remord = nom abstrait).
La cité sans verdure paraissait sinistre (verdure = nom concret, mais indénombrable).
Un être humain sans cerveau, c’est un peu comme une voiture sans volant (un être humain n’a qu’un seul cerveau ; une voiture n’a qu’un seul volant).
Il voyage sans valises (valise = nom concret dénombrable).
Une bicyclette sans roues, c’est un peu comme un lapin sans oreilles (une bicyclette en état de marche a toujours deux roues et un lapin a en général deux oreilles).
Les mots toujours pluriels
Certains mots ne s’emploient toujours qu’au pluriel. Parmi eux, citons : affres (féminin), ambages (peu usité au singulier ; féminin), archives, arrhes (féminin), besicles (féminin), calendes (féminin), dépens (masculin), écrouelles (féminin), entrailles (féminin), fiançailles (féminin), floralies (féminin), fonts (masculin), frais (masculin), frusques (féminin), gravats (masculin), laudes (féminin), lupercales (féminin), mânes (masculin), matines (féminin), mœurs (féminin), pourparlers (masculin), prémices (féminin), prolégomènes (masculin), représailles (féminin), saturnales (féminin), ténèbres (féminin) et vêpres (féminin)
Il est utile de connaître ces mots toujours pluriels pour savoir s’il faut accorder l’adjectif indéfini « aucun ».